
En 1600, la peste sévissait à Soy et dans les environs. On fit alors établir un cimetière pour les pestiférés en dehors du village. Afin d’obtenir la cessation de ce fléau, Johan de Bohon, curé de l’époque, et ses paroissiens firent vœu de conserver à perpétuité la fête de saint Roch et, miracle, la peste cessa aussitôt ! En 1606, en mémoire de ce bienfait, on commença la construction d’une chapelle en l’honneur de saint Roch à l’emplacement, pense-t-on, du cimetière des pestiférés. La chapelle fut construite à la corvée. Les habitants de Magoster vinrent d’ailleurs prêter main-forte à ceux de Soy pour bâtir l’édifice. Elle fut terminée l’année suivante. La chapelle fut agrandie et restaurée au 18e siècle et reconstruite en 1896 à une centaine de mètres de la chapelle originelle.
Magnifique construction de style mosan, elle est entourée de plantations, de verdure et de fleurs. En effet, lors de la guerre 1940, un grand nombre d’habitants de Soy et des environs furent déportés comme prisonniers politiques. Dans leur exil, ils se souvinrent de saint Roch, très vénéré dans leur paroisse et promirent de célébrer sa fête avec grande piété. Dès leur retour, ils se mirent à l’œuvre, créèrent un superbe parc et se cotisèrent pour acheter une magnifique statue en bois. À l’intérieur, on peut admirer la statue de saint Roch, un beau chemin de croix et des vitraux racontant la vie du saint. À Soy, la fête de saint Roch est toujours célébrée avec ferveur le 16 août.
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