Ethe est le type même de village-rue si propre à la Lorraine. De l’entrée de Belmont à la sortie d’Ethe, deux kilomètres de maisons alignées !
Les habitants d’Ethe, les « Cassîdjes », ont toujours eu la réputation de bons vivants. Ainsi, avant 1914, il y avait 1 840 habitants, 60 cafés ! Les fêtes étaient mémorables. La grande fête avait lieu le deuxième dimanche d’octobre et se prolongeait jusqu’au mardi. Ce jour-là, la jeunesse, commandée par le « mâte djônoume » (maître jeune homme) allait de maison en maison chercher les jeunes filles avec une chèvre (une « gaye »). Le soir, on dansait, non sans avoir mangé le quadrupède. Si les jeunes des villages voisins étaient admis aux festivités, il n’en allait pas de même pour ceux de Virton, considérés comme de fiers citadins. Ils avaient intérêt à ne pas trop s’intéresser aux filles du village, sous peine d’être reconduits à coup de pierres (André Pierlot, «La Transgaumaise»).
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