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Napoléon à Courville
Dimanche 2 juin 1811, l'Empereur Napoléon et l'Impératrice Marie-Louise revenant de Cherbourg par Alençon et Mortagne-au-Perche s'arrêtent en fin d'après midi à La Loupe pour changer de chevaux. Ils sont attendus à Chartres par les autorités et la population.
Si aucune halte n'est prévue à Courville, un incident va permettre à notre commune d'accueillir le couple impérial. Une planche du carrosse de l'Empereur de brise, blessant un cocher. Le convoi s'arrête au relai de poste situé à deux pas (au 59 rue Carnot) pour donner des soins au blessé et procéder à la réparation du carrosse. L'Empereur et l'Impératrice sont conduits par Monsieur Leprince, maitre de poste, à l'auberge de la Tête noire, rue du Milieu afin de prendre une collation.
Finalement le convoi reprend la route de Chartres. Il arrive à 7h30 du soir place des Épars accueillis par la liesse populaire. Le couple impérial y séjourne jusqu'au 4 juin, regagnant Saint-Cloud le lendemain.
Les auberges courvilloises
Ville étape sur la route de Paris à Nantes, possédant une poste aux chevaux, c'est tout naturellement que de nombreuses auberges émaillaient les rues de notre cité. Le passage des diligences assurait une clientèle permanente à celles-ci. La construction du canal de Pontgouin à Versailles sous le règne de Louis XIV en 1684 en augmentera encore leur nombre. 30000 soldats et ouvriers, cantonnant à Pontgouin, Landelles et Courville firent les beaux jours de ces établissements. L'auberge de la Tête noire portait déjà ce nom en 1668. Elle sembla avoir porté antérieurement les noms de la Belle Image et l'Image Notre-Dame.
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